dimanche 24 octobre 2010

Un résumé de Se souvenir de Violetta

Dans une petite ville de campagne – traversée par un sombre canal - une jeune femme - adepte des jeux d'asphyxies - est retrouvée morte au matin dans la chambre d'un jeune adolescent aquariophile. Dans la chambre remplie d’aquariums, le jeune adolescent est retrouvé endormi sous des couvertures et la jeune femme gît sur la moquette – un tee-shirt serré sur le visage et un poisson mort dans la main. Le jeune homme n'est pas accusé, la jeune femme est connue des services de la petite ville – sa mort est considérée comme un jeu qui a mal tourné. Malgré cela, les voix du dehors (la police, les médecins, les psychologues, les familles, les journalistes, etc.) s'interrogent sur la nature de leur relation et interrogent le jeune adolescent forcé de se souvenir et de raconter l'histoire.
Très librement inspiré de La Dame aux Camélias d'Alexandre Dumas Fils.
Se souvenir de Violetta - Comédie de Valence - Février 2011

samedi 23 octobre 2010

Découverte nocturne

Et peut-être un peu tardive...mais saisissante!


Pour nommer les six degrés de son hexacorde, Guido d'Arezzo a utilisé les premières syllabes d'un chant religieux latin, l'Hymne à saint Jean-Baptiste, dont le texte est attribué au moine et érudit italien Paul Diacre (en latin Paulus Diaconus).

Ut queant laxis
Resonare fibris
Mira gestorum
Famuli tuorum,
Solve polluti
Labii reatum,

Le système des hexacordes (gamme de 6 notes) est adopté mais est complexe. Le nom des notes est alors relatif : Ut n'est pas une note fixe à une fréquence donnée, mais simplement la première note du mode.

Par la suite Jean-Baptiste Doni (début du XIIIe siècle) remplace Ut par Do pour faciliter la prononciation et il rajoute aussi une 7e note, le Si, en prenant les initiales de saint Jean (J et I n'étant pas différenciés en latin) :

Sancte Ioannes.

Traduction : « Afin que tes serviteurs puissent chanter à gorge déployée tes accomplissements merveilleux, ôte le pêché de leurs lèvres souillées, saint Jean. ».

vendredi 22 octobre 2010

Zoner

Trouvé sur le très bon site de Pierre Menard


Zoner, c’est au fond accepter que nous avons renoncé à observer d’autres sujets comme on observe des fourmis ou des myosotis. Et que nous sommes avec les fourmis, les myosotis et les autres humains à la fois sujets et objets d’observation, nous regardant les uns les autres avec la stupéfaction des voyageurs à pied qui n’ont pas réservé à l’auberge. C’est un grand soulagement et un intense plaisir. Zoner, c’est confier aux étoiles le soin d’organiser nos terrains en y tressant contraintes, aléas et silence. Nous savons ce que nous voulons et nous nous laissons dériver au fil des heures et des chemins vers où nous guide l’intuition de nos penchants et des accidents. Zoner, c’est accepter d’être multiples et de confier à cette multiplicité de jouer des effets de relief de la réalité. Et c’est aussi admettre de n’être qu’un de sorte à rassembler toute expérience aussi farfelue soit-elle dans la connaissance singulière du sujet traité.


Marc Hatzfeld, Zoner, une errance dans l'émergence